Avec le confinement et le développement du télétravail, les entreprises ont dû équiper de nouveaux salariés. Ces dépenses sont conséquentes cependant et grèvent budgets et trésoreries. Les offres de Device-as-a-Service et de location financière pourraient dès lors permettre de lisser les charges.
Le confinement en mars dernier a contraint les entreprises a généralisé sans préavis le télétravail. Et toutes étaient loin d’y être préparées, notamment faute de disposer de l’équipement informatique nécessaire. Face à cette situation, certaines organisations ont dû acquérir du matériel pour leurs collaborateurs.
Cette dépense imprévue pèse sur les budgets et la trésorerie, une ressource précieuse en temps de crise. La solution, toutefois, n’est pas nécessairement l’achat. Dans l’équipement, le paiement à l’usage se développe également, comme c’est déjà le cas avec le logiciel, disponible en SaaS.
Des équipements renouvelés tous les 3 à 5 ans
Depuis plusieurs années déjà, les principaux constructeurs de PC proposent d’ailleurs des offres DaaS [Device-as-a-Service], ou PC-as-a-Service. L’entreprise n’achète plus, mais souscrit à un service IT, lui permettant de renouveler son parc plus facilement via un paiement par utilisateur.
Dans le monde bancaire et parmi les distributeurs IT, des offres existent également. Il s’agit du leasing ou location. Et la flexibilité est là aussi au rendez-vous pour les DSI et dirigeants de sociétés, comme le souligne BNP Paribas 3 Step IT, une entité de la banque française dédiée à la gestion du cycle de vie des équipements technologiques (PC, smartphone, stockage, imprimantes, ERP…).
Pour sa directrice France, Audrey Joulia, les avantages de la location sur l’achat ne manquent pas. « Elle permet avant tout de bien maîtriser les frais généraux » dans un contexte d’inflation des dépenses IT, liées notamment aux nouveaux usages.
Or, « la durée de vie de ces actifs technologiques reste faible, entre 3 et 5 ans en moyenne avec une forte obsolescence » souligne-t-elle encore. Le leasing serait ainsi la garantie d’une meilleure visibilité sur son budget et de sa relative stabilité d’une année sur l’autre.
En outre, le prolongement de la vie de ces équipements rime souvent avec une augmentation des coûts de maintenance. Face à cet impératif de renouvellement, « la location financière favorise une rotation des actifs » au travers donc du paiement d’un droit d’usage pour une durée déterminée.
Des budgets prévisibles et des coûts échelonnés
Et sur le plan comptable, le leasing présente aussi un avantage depuis l’entrée en vigueur de nouvelles normes IFRS. Pour les biens dont la valeur unitaire est inférieure à 5000 dollars, comme pour des smartphones, PC et autres accessoires, il est désormais possible de les enregistrer comptablement en charges. Un coup de pouce dans la gestion d’un budget, pointe la filiale de BNP Paribas Leasing Solutions.
Audrey Joulia l’assure ainsi, de plus en plus de DSI optent pour ce modèle plutôt que pour l’achat classique. Et l’adoption du paiement à l’usage ne se cantonne pas à une seule catégorie d’entreprises.
« Parmi nos clients, des TPE ont recours à la location financière. Mais nous comptons aussi des sociétés du CAC 40. La location leur permet de maitriser leur budget, avec un matériel toujours à la pointe de la technologie. Elle offre aussi la possibilité de piloter sa fin de contrat et d’avoir une démarche RSE » énumère la dirigeante.
Cet argument environnemental n’est pas à négliger pour les grands comptes, dont les enjeux RSE sont majeurs. Lors du remplacement d’un actif en location, celui-ci est ainsi récupéré. BNP Paribas 3 Step IT revendique s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire. Le prestataire, comme d’autres, assure la récupération, l’effacement des données et l’audit de l’équipement. Dans 97% des cas, celui-ci est remis en état pour une seconde vie sur le marché de l’occasion. A défaut, il entre dans la filière de recyclage.
La location ne se résume donc pas à la signature d’un contrat. Pour gérer l’ensemble du cycle de vie de l’actif informatique, les DSI ou patrons de TPE/PME peuvent disposer d’un portail offrant l’accès à des services en ligne. Celui-ci intervient notamment dans la gestion du parc, l’enregistrement de commandes et des renouvellements, mais aussi dans le choix des fournisseurs.
Le lease back pour basculer de l’achat à la location
Les clients ne sont pas liés à une marque. Ils peuvent ainsi combiner plusieurs constructeurs, mais aussi ajuster pour chaque matériel la durée du contrat. Toutefois, les fabricants (Dell, Lenovo, HP…) avec le DaaS proposent généralement eux aussi du déploiement multi-fournisseur et multi-OS, ainsi que des services IT experts.
Est-il toutefois envisageable de ne basculer qu’une partie du parc et ainsi de faire coexister achat et location ? « Cela se fait, au démarrage » confirme Audrey Joulia. « Mais cela s’inscrit plus dans une logique budgétaire » ajoute-t-elle. « Progressivement, les DSI basculent de plus en plus sur des démarches locatives qui les préservent des surprises via un lissage des charges. »
Aujourd’hui, 15% des actifs informatiques seraient ainsi en location. Et chez BNP Paribas 3 Step IT, le confinement a été l’occasion d’une hausse de cet usage avec une multiplication par 1,5 des commandes locatives, pour des durées de 24 à 60 mois.
Christophe Le Gosles, directeur commercial du distributeur et infogéreur LDLC.pro, le constate lui aussi. « Oui, nous observons une augmentation de la demande. Cela correspond véritablement à un besoin du moment. Les entreprises souhaitent ainsi rendre leurs parcs homogènes. »
Ainsi, dans le cadre de la reprise d’activité et du Covid, « les entreprises ont dû pour certaines s’équiper de postes portables. Et pour faciliter la gestion par le service informatique, notamment en termes de sécurité, elles ont choisi des équipements d’une même marque, souvent de la même génération voire des modèles identiques » poursuit-il.
Et quid des entreprises qui, pour équiper leurs collaborateurs pour le télétravail, ont investi dans l’achat au détriment de leur trésorerie ? Un retour en arrière reste possible. Les acteurs de la location financière proposent là aussi des solutions au travers du lease back.
Si par autofinancement, une société a acquis pour 100.000 euros en 2020 de matériel, ces factures peuvent être reprises, c’est-à-dire remboursées par le prestataire. Sera ensuite mise en place une location sur la base du montant investi auparavant. Le bénéfice pour le client : renflouer sa trésorerie.
Article publié par le site Zdnet